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A l’ombre du trottoir
« La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue » se moque Flaubert.Oui, à première vue, un trottoir : quoi de plus plat ? Gris et uniforme sous nos pieds, il va de soi. On a beau changer de trottoir, il est partout semblable, en bas de chez nous ou sur le trottoir d’en face. Les piétons le piétinent sans un regard.Et pourtant à y regarder de plus près : tracés énigmatiques, empreintes dans le bitume, boursoufflures, trous, dépôts divers ponctuent cette surface dans l’indifférence du marcheur.A la lueur d’un rayon de soleil ou d’un réverbère, le sol s ‘anime d’ombres portées, étranges personnages furtifs, échoués sur le trottoir.
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